L’habilitation électrique obligatoire pour tous
Selon la législation en vigueur, toute personne exerçant son activité près des installations électriques va profiter d’une formation dans le domaine de la sécurité et reçoivent à ce titre une habilitation électrique délivrée par l’employeur.
Depuis le 5 mai 2012, l’habilitation électrique concerne tous les secteurs du bâtiment à savoir les électriciens, plaquistes, peintres, plombiers, maçons, menuisiers…, et ce quel soit le statut du personnel dans l’entreprise : salariés, intérimaires, sous-traitants ou encore travailleurs indépendants. Cela touche aussi tous les opérateurs de l’entreprise, comme les non-électriciens, qui travaillent près des installations électriques comme les magasiniers, les services généraux, et les techniciens après-vente…
Les entreprises profitent d’une période transitoire de trois ans pour habiliter toutes les personnes concernées. Pour les salariés qui le sont déjà, l’habilitation reste valable pendant la phase transitoire. Ainsi, un salarié formé en 2014 reste habilité jusqu’en 2017 suivant l’ancien référentiel. Cependant, il devra travailler en coordination avec des personnels habilités suivant la nouvelle norme, et il faut veiller à sa remise à niveau.
Habilitation électrique et risque
Cette disposition issue de la nouvelle norme NF C 18-510, qui a fait l’objet d’une reconnaissance réglementaire, va permettre de lutter contre les risques électriques plus ou moins graves. En effet, effectuer des opérations sur des installations électriques ou dans les environs, comme la pose de carrelage près d’une prise ou le nettoyage de parties d’installations, n’est pas anodin et comporte des risques réels. Mais tous les salariés ne confrontent pas le même niveau de risque. C’est pourquoi la nouvelle norme fixe le type d’habilitation en fonction du risque électrique.
Les salariés seront habilités en fonction des tâches qu’ils effectuent. Il importe donc de bien définir la notion de travail près d’une installation électrique. Ces travaux sont effectués près des pièces nues sous tension, soit sur des installations électriques mises hors tension, soit sur des installations non- électriques, par exemple des travaux de peinture dans un local électrique. Dans tous les cas, la réglementation incite désormais les entreprises à entreprendre des ‘interventions hors tension et encadre davantage le travail sous tension.
La formation habilitation obligatoire
Des actions de formation sont obligatoirement mises en place par les entreprises pour former leurs employés aux nouvelles habilitations électriques. Pour les reconnaître, il faut s’appuyer sur l’analyse des tâches effectuées par les responsables techniques. L’employeur ne peut délivrer une habilitation que s’il est sûr que le salarié a bien reçu une formation théorique et pratique sur les risques liés à l’électricité, et qu’il peut accomplir, en toute sécurité, les tâches qui lui sont confiées.
L’employeur doit également remettre à chaque personne habilitée un recueil de prescriptions, issu de la norme NF C 18-510, en l’accompagnant dans certains cas d’une instruction de sécurité. Une partie des formations peut être effectuée à distance notamment pour les niveaux « basse tension » (B0, B1, BS), le complément sur la partie pratique devant impérativement être également réalisé pour permettre la délivrance de l’habilitation.
Pour en savoir plus, visitez le site https://habilitations-electrique.fr/