Le portage salarial : solution pour gagner en indépendance professionnelle

Lorsqu’un professionnel désire gagner en indépendance, il n’est pas toujours évident de choisir entre l’entrepreneuriat ou le portage salarial. La première initiative tente de nombreux travailleurs pour la grande liberté qu’elle procure. La seconde solution séduit pour son aspect sécuritaire. Ce statut permet en effet d’exercer son activité en toute autonomie tout en gardant les avantages du salarié. Voici un zoom sur ses principes et ses enjeux.

Les principes du portage salarial

Schématiquement parlant, le portage salarial réunit précisément trois acteur, le premier étant le client. Il s’agit généralement d’une personne morale, telle qu’une association, une collectivité locale, une administration ou encore une entreprise. Ensuite, on retrouve le « porté » ou le prestataire. Celui-ci réalisera les missions. Enfin, la société de portage salarial qui sera l’intermédiaire entre le travailleur et le client. Deux types d’accord seront alors en cause. Le contrat de prestations liera les entités donneuses d’ordre tandis que le contrat de travail concernera le professionnel et l’organisme de portage.

Ce statut constitue une alternative légale et intéressante à l’entrepreneuriat. Il permet notamment de profiter des mêmes avantages du salariat. Concrètement, le prestataire signe un CDD ou un CDI avec une agence spécialisée. Ainsi, le travailleur sera considéré comme un salarié. Il pourra alors bénéficier d’une couverture sociale et de l’indemnité de chômage. En contrepartie, le porté exercera son métier en toute autonomie. En effet, il cherchera lui-même ses clients, négociera ses coûts de prestations ainsi que les termes de son contrat. Le professionnel versera ensuite une commission à la société de portage. Celle-ci couvre, entre autres, la gestion administrative et comptable. Bien que les honoraires de l’entreprise nécessitent des frais supplémentaires, cette solution procure toutefois un réel gain de temps. Le prestataire pourra ainsi se concentrer pleinement sur son travail.

Les enjeux du portage salarial           

En France, le portage salarial séduit énormément de professionnels. En 2018, environ 86 000 personnes ont adopté le statut de porté. Ces dernières exercent majoritairement en temps partiel. Plusieurs facteurs expliquent son succès. D’un côté, l’esprit d’indépendance professionnelle motive de plus en plus les jeunes diplômés. D’autre part, le fait de travailler pour son compte interpelle les salariés ayant déjà reçu des années d’expérience en entreprise.

Aujourd’hui, ce mode de travail n’est plus réservé aux cadres séniors qui se lancent dans le conseil ou le consulting. Au fil des années, cette solution intègre plusieurs métiers. Jusqu’ici, l’ingénierie, l’informatique, la communication ou encore le webmastering restent des domaines de prédilection des professionnels qui travaillent sous ce statut. Mais étant polyvalent, le portage salarial s’ouvre également à de nouveaux horizons. Peu à peu, il séduit aussi les prestataires œuvrant dans l’immobilier, l’audit ainsi que les ressources humaines.

Toutefois, si la liste des professions qui peuvent être portées est très vaste, elle n’est pas infinie. Il faut donc en maîtriser les barrières juridiques et s’informer au préalable avant de miser sur cette solution. Pour cela, il vaut mieux s’adresser directement à une société de portage. Celle-ci pourra répondre à toutes les questions et conseiller le professionnel pour les options les plus adaptées à son métier et sa situation actuelle.